résumé de la recherche

Ce texte présentait la conféfrence et est un résumé de ce que l'on trouvera aussi en détails dans les cahiers.

 

Avatars du Jeu des Quatre Fils Aymon, de sa création par les Comédiens Routiers en 1941 aux marionnettes de Toone, toujours d'acualité.

Par Alain MICHEL

 

L’insoumission est l’arme ultime face à une autorité abusive. Closson a écrit ce Jeu théâtral pendant la guerre :  la  Belgique était soumise aux nazis. Conçu pour les Comédiens Routiers, troupe de jeunes qu’il connaissait bien, le Jeu  est représenté en 1941-42 dans les villes et les villages de Belgique ; la résistance des Quatre Fils Aymon face aux crises d’autorité de Charlemagne, a soulevé un enthousiasme patriotique. La Propaganda Abteilung interdit les représentations : les comédiens trouvent mille astuces pour jouer malgré tout.

Après guerre, devenus Théâtre National de Belgique, ils restent fidèles à leur vocation itinérante et présentent ce Jeu notamment aux troupes belges et françaises cantonnées en Allemagne. Quinze ans plus tard, Béjart réalise avec Closson une version « spectacle total » qu’il présente au Cirque Royal.  Sous chapiteau, il emmène ce spectacle en tournée dans les provinces belges.  Puis une nouvelle version est représentée en  1969, d’abord au Festival d’Avignon puis toujours sous chapiteau, sur la Grand’Place de Bruxelles. Cette fois l’insoumission n’est plus contre le pouvoir mais devient celle des jeunes face aux contraintes d’une société sclérosée.

 

Toone VII va compléter un spectacle déjà au répertoire, avec la collaboration de Closson. Toone VIII le joue toujours. D’autres groupements culturels, notamment dans les écoles, joueront ce Jeu des Quatre Fils Aymon.

 

Il existe  de nombreux documents, photos et dessins qui permettent d’évoquer ces représentations. On verra comment chaque époque a interprété ce sujet, a voulu rendre ces spectacles accessibles, tant matériellement que culturellement à un public intimidé par les salles traditionnelles, comment ce public et la critique les ont reçus, comment ces évocations de l’insoumission ont été perçues.